Les Egyptiens votent à partir de lundi pour élire leur président dans un scrutin sans surprise qui devrait donner à l’homme fort du pays, Abdel Fattah al-Sissi, un deuxième mandat de quatre ans.
Quelque 60 millions d’électeurs, sur près de 100 millions d’habitants du pays le plus peuplé du monde arabe, sont appelés aux urnes les 26, 27 et 28 mars.
Ils ont le choix entre le président sortant Sissi, 63 ans et archi-favori, et un homme méconnu du grand public, Moussa Mostafa Moussa, 65 ans. Ce dernier, l’un des plus fervents supporters du président, s’est lancé dans la course pour lui éviter d’avoir à se présenter seul.
« Moussa Mostafa Moussa a peu de chance de remporter un nombre significatif de voix (…). Beaucoup de gens ne savent même pas qu’il se présente », estime Mostafa Kamal el Sayed, professeur de sciences politiques à l’Université du Caire.
Dans une interview à la télévision cette semaine, le président a estimé que l’absence de concurrents sérieux n’était pas de sa responsabilité. « J’aurais aimé que soient présents un, deux, trois ou 10 des meilleurs » candidats, a-t-il assuré.