Des étudiants de Lille 2 appellent à la mobilisation nationale mercredi dans les facultés, contre la sélection à l’université et « les interventions policières » sur les campus, en réaction à l’expulsion violente qui a eu lieu à Montpellier.
Environ 150 étudiants de Lille 2 se sont rassemblés vendredi soir devant l’université, avant de s’installer dans un amphithéâtre. Une partie d’entre eux y a passé la nuit.
« Lors de l’Assemblée générale, on a décidé d’appeler à une manifestation nationale le mercredi 28 mars, à Lille et dans les autres universités, contre la sélection et mais aussi contre les expulsions des étudiants lorsque qu’ils occupent un amphithéâtre, par exemple », a expliqué hier à l’AFP Nicolas Heyn, membre des Jeunes Insoumis et étudiant en master de sciences politiques à Lille 2.
Une décision prise « en réaction aux multiples interventions policières partout en France sur les campus universitaires se mobilisant (Nantes, Bordeaux, Paris, Dijon, Strasbourg, Lille, Toulouse, Grenoble pour ne citer qu’eux) », peut-on lire dans un communiqué des étudiants.
Dans la nuit de jeudi à vendredi, des hommes cagoulés ont violemment expulsé des étudiants qui occupaient un amphithéâtre de la faculté de droit de Montpellier, suscitant de nombreuses condamnations et l’ouverture d’enquêtes judiciaire et administrative.
Le doyen de la Faculté de droit et de science politique, Philippe Petel, a démissionné. « C’est une victoire des étudiants, mais le combat continue, » a assuré M. Heyn.
Dans un communiqué, la section Snesup-Fsu de Lille 2 a condamné « à nouveau, avec la plus grande force, la répression devenue systématique du mouvement étudiant visant à faire taire toute opposition, au mépris de la liberté d’expression des usagers pourtant garantie par le code de l’éducation ».