Le fils de l’ancien président angolais, Jose Filomeno dos Santos, a été inculpé de fraude lundi pour avoir ordonné un virement jugé suspect de 500 millions de dollars au moment où il dirigeait le fonds souverain du pays.
La purge contre l’establishment Dos Santos se poursuit en Angola. Quelques mois après son élection, le nouveau chef d’État, João Lourenço, ne faiblit pas et son plan de déconstruction du clan de l’ancien président, resté au pouvoir depuis 40 ans, semble porter ses fruits.
Cette fois-ci, c’est le fils Dos Santos qui est dans le colimateur de la justice. José Filomeno dos Santos a été inculpé de fraude pour avoir ordonné une transaction de 500 millions de dollars (400 millions d’euros) effectuée à partir d’un compte appartenant à la banque centrale. Il est poursuivi pour « fraude, détournement de fonds, trafic d’influence, blanchiment d’argent et association criminelle », a énuméré le procureur général adjoint, Luís Benza Zanga, lors d’une conférence de presse qui s’est tenue à Luanda, le 26 mars.
Surnommé Zenu, Jose Filomeno dos Santos avait été nommé en 2013 par son père, le président Jose Eduardo dos Santos, à la tête d’un fonds souverain créé un an plus tôt et doté d’un capital initial de 5 milliards de dollars puisés dans la manne pétrolière du pays. Il a été limogé de son poste en janvier dernier par le nouveau président de l’Angola, Joao Lourenço, qui a été élu sur la promesse de s’attaquer à la corruption endémique dans le pays. L’ancien directeur de la Banque centrale angolaise, Valter Filipe da Silva, a également été inculpé en relation avec cette affaire.