La Nouvelle-Zélande a assuré mardi qu’elle aimerait bien expulser des espions russes dans le cadre des représailles coordonnées du camp occidental à l’empoisonnement d’un ex-espion russe au Royaume-Uni mais qu’elle n’en avait pas sous la main.
Première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern
« Nous avons mené des vérifications en Nouvelle-Zélande. Nous n’avons pas ici d’agents du renseignement russe non déclarés. Si nous en avions, nous les expulserions », a déclaré à la radio publique la Première ministre Jacinda Ardern.
« Quand il y a toute une série d’intérêts internationaux (…) cela me surprend-il que la Nouvelle-Zélande ne soit pas en haut de leur liste? La réponse est non », a-t-elle commenté.
Les Etats-Unis et 16 pays de l’Union européenne, rejoints notamment par l’Ukraine, le Canada la Norvège et l’Australie, ont annoncé l’expulsion de plus d’une centaine de diplomates russes.
Moscou, à son tour, dément toutes les accusations de son implication de l’empoisonnement à l’agent innervant, que lui attribue Londres, de Sergueï Skripal et de sa fille Youlia le 4 mars à Salisbury.
La Nouvelle-Zélande, ancienne colonie britannique et allié à toute épreuve de Londres, a offert son soutien de principe à la Grande-Bretagne, mais a reconnu qu’elle ne pouvait pas faire grand chose au vu de l’absence d’activité d’espionnage russe sur son territoire.
Mme Ardern a ajouté que son gouvernement « continuerait d’évaluer les mesures qu’il pourrait prendre pour soutenir la communauté internationale après l’attaque de Salisbury ».
La Nouvelle-Zélande appartient au club très fermé des « Five Eyes », alliance rassemblant autour des Etats-Unis ses services de renseignement et ceux de la Grande-Bretagne, du Canada et de l’Australie.