Référendum calédonien d’indépendance : Edouard Philippe annonce un «compromis»

Le premier ministre français Edouard Philippe a annoncé, dans la nuit de mardi à mercredi, avoir trouvé un «compromis» concernant la question qui sera posée aux Calédoniens lors du référendum d’indépendance de la Nouvelle-Calédonie, qui aura lieu le 4 novembre.

C’était à l’issue d’une réunion marathon de plus de quinze heures, tenue mardi avec les élus calédoniens à Matignon.

«Après concertation, j’ai proposé que la question soit la suivante : « Voulez-vous que la Nouvelle-Calédonie accède à la pleine souveraineté et devienne indépendante ?», a déclaré le chef du gouvernement via son compte Twitter.

Ledit «compromis» a été proposé par le premier ministre, après «plus de quinze heures de réunion du comité des signataires de l’accord de Nouméa, dont une phase finale de plus de sept heures à Matignon qui s’est prolongée jusque tard dans la nuit de mardi», a expliqué de son côté France 24.

Par ailleurs, ce choix qui va être soumis au Conseil d’Etat en vue de l’examen du décret convoquant les électeurs, «a un sens politique profond : il permet a chacune des forces politiques de se positionner clairement», a soutenu Edouard Philippe, aux côtés des élus calédoniens ainsi que de la ministre des Outre-mer Annick Girardin, a fait valoir la même source.

En outre, «Les membres du comité des signataires considèrent que cette formulation, qui est un compromis, est conforme aux principes de clarté, de loyauté et de sincérité », est-il écrit dans le relevé des conclusions du 17ème comité des signataires de l’accord de Nouméa.

Cet accord, signé en 1998, pose les bases du référendum d’indépendance.

La Nouvelle-Calédonie est un archipel de 18,5 mille kilomètres carrés situé dans l’Océan pacifique et dont la population ne dépasse pas les 270 mille habitants.

Ce territoire est considéré comme colonie française depuis 1853.