Le ministère russe des Affaires étrangères a publié une liste de 10 questions adressées à Paris dans le cadre de l’affaire Skripal «fabriquée» par le Royaume-Uni contre la Russie.
L’ambassade de Russie à Paris a envoyé au ministère français des Affaires étrangères une note comprenant 10 questions concernant l’affaire Skripal.
1. Pour quel motif la France a été appelée à accorder une assistance technique dans l’enquête du Royaume-Uni sur l’incident à Salisbury?
2. Est-ce que la France a envoyé une note officielle à l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques concernant sa participation dans la coopération technique dans l’enquête sur l’incident à Salisbury?
3. Quelles preuves a transmis le Royaume-Uni à la France dans le cadre de l’assistance technique accordée?
4. Des spécialistes français ont-ils participé à l’échantillonnage du matériel biologique de Sergueï Skripalet d’Ioulia Skripal?
5. Des spécialistes français ont-ils étudié des échantillons du matériel biologique de Sergueï Skripal et d’Ioulia Skripal, et dans quels laboratoires ces études ont été menées?
6. Sur la base de quels signes les spécialistes français ont établi l’utilisation de l’agent toxique de combat de type Novitchok (selon la terminologie britannique) ou de ses analogues?
7. De quelle expertise dispose la France dans le domaine de l’étude des agents toxiques de combat de ce type ou de ses analogues?
8. Sur la base de quels signes (marqueurs) les spécialistes français ont établi «l’origine russe» de la substance utilisée à Salisbury?
9. La France dispose-t-elle d’échantillons de contrôle de l’agent toxique de combat Novitchok (selon la terminologie britannique) ou de ses analogues?
10. Des échantillons de l’agent toxique de combat de ce type ou de ses analogues, ont-ils été développés en France, si oui, à quelles fins?
Plus tôt, Moscou avait formulé une liste de 14 questions concernant l’affaire Skripal dont certaines visent à savoir pourquoi les autorités britanniques ont décidé d’associer la France à l’enquête.
Le 4 mars dernier, Sergueï Skripal et sa fille Ioulia ont été retrouvés inconscients aux abords d’un centre commercial de Salisbury. Une semaine plus tard, la Première ministre britannique, Theresa May, a accusé la Russie d’être derrière l’empoisonnement des Skripal, sans toutefois présenter de preuves pour appuyer ses allégations, avant d’expulser 23 diplomates russes du Royaume-Uni.
Par la suite, 18 pays de l’UE ainsi que les États-Unis, le Canada, la Norvège, l’Ukraine, l’Albanie, le Monténégro et la Moldavie ont annoncé leur décision d’expulser des diplomates russes dans le cadre de l’affaire Skripal. Le plus grand nombre de Russes a été expulsé des États-Unis, soit 48 diplomates et 12 employés de la mission russe auprès de l’Onu. Washington a par ailleurs ordonné la fermeture du consulat général russe à Seattle. Le nombre de diplomates expulsé dans le cadre de l’affaire Skripal avoisine désormais les 151 personnes du côté occidental et plus de 300 au total des deux côtés.