Avec un TGV sur huit en moyenne et un train régional sur cinq, les cheminots ont donné le ton mardi de la mobilisation contre la réforme de la SNCF, le gouvernement assurant qu’il « tiendra bon » tandis que les usagers tentaient de trouver des solutions.
Comme l’avait anticipé la SNCF, le trafic est « très perturbé » pour ce premier jour d’une grève au long cours. La direction a annoncé un taux de grévistes de 33,9% en milieu de matinée, soit moins que les 35,4 % enregistrés le 22 mars.
Mais parmi les « agents indispensables à la circulation des trains », le taux a atteint 48% mardi matin, (contre 36 % le 22 mars). Il était notamment de 77 % chez les conducteurs et 69% chez les contrôleurs.
Les syndicats représentatifs (CGT, Unsa, SUD, CFDT) s’opposent à une réforme qui « vise à détruire le service public ferroviaire par pur dogmatisme ». Dans leur viseur: la suppression de l’embauche au statut, l’ouverture à la concurrence et la transformation de la SNCF en société anonyme, prémices d’une future privatisation selon eux.
Ils estiment aussi que la réforme « ne réglera pas le sujet de la dette (46,6 milliards d’euros fin 2017 pour SNCF Réseau, ndlr), ni celui des dysfonctionnements ».
Le projet de loi sur le pacte ferroviaire qui prévoit un recours aux ordonnances sur certains points, sera voté en première lecture le 17 avril à l’Assemblée nationale.