Le ministre turc des Affaires de l’Union Européenne (UE), Omer Celik, a estimé que la politique adoptée actuellement par l’Autriche contre la Turquie va bien au-delà d’une simple opposition, la qualifiant « d’hostile ».
Le ministre Celik s’est exprimé, mercredi, à l’Assemblée Nationale turque, au sein de la commission des affaires étrangères.
Il a d’abord analysé la situation des relations entre Ankara et Vienne.
Selon lui, le Premier ministre autrichien, Sebastian Kurz, qui adopte un discours « bien plus raciste qu’un membre d’un parti d’extrême-droite », n’a pas véritablement l’intention de normaliser les relations avec la Turquie : « c’est un discours de façade », a-t-il commenté.
Kurz avait déclaré il y a quelques jours que les négociations d’adhésion de la Turquie à l’UE devaient s’arrêtées, tout en souhaitant « qu’en dehors de ça, il faut renforcer les relations ».
« C’est le plus grand mensonge produit récemment en Europe », a ajouté le ministre Celik.
Pour Omer Celik, la position de l’Autriche face à la Turquie ne peut plus s’expliquer par une simple opposition.
« Le comportement de l’Autriche contre la Turquie n’est plus une simple opposition, c’est désormais une politique hostile », a-t-il affirmé.
« Il s’agit d’intentions négatives camouflées dans des phrases esthétiques. Nous ne pouvons l’accepter. Notre seule perspective c’est une pleine adhésion à l’UE », a-t-il rappelé.
Le ministre a ensuite indiqué qu’une délégation européenne se rendra en avril en Turquie pour présenter la vision de l’UE concernant la levée des visas pour les citoyens Turcs.