Les Etats-Unis ont sanctionné, vendredi, 38 personnalités et entités russes, dans une nouvelle mesure visant à punir la Russie pour l’annexion de la Crimée en 2014 et pour son appui au pouvoir syrien de Bachar al-Assad.
Le Département du Trésor américain a indiqué dans un communiqué dont Anadolu a eu copie que « les sanctions ont été imposées à 17 responsables gouvernementaux, 7 hommes d’affaires réputés proches du président russe, Vladimir Poutine, une banque et 13 entreprises dont une étatique impliquée dans l’industrie d’armement ».
Le communiqué a ajouté que « l’entreprise « Rosoboronexport », chargée d’exporter les armes gouvernementales russes, a également fait l’objet de sanctions compte tenu de ses relations étroites et anciennes avec le Régime syrien ».
Parmi les personnalités visées par les nouvelles sanctions figure le gendre de Poutine, Kirill Shamalov, leader du système énergétique de l’économie russe.
Le Département au Trésor américain a expliqué que la richesse de Chamalov avait augmenté de façon spectaculaire dans une période n’excédant pas 18 mois après son mariage avec la fille de Poutine en février 2013. Le communiqué n’a, toutefois, pas expliqué la nature des sanctions.
Le secrétaire au Trésor américain, Steve Mnuchin, a, pour sa part, déclaré que « l’élite et la minorité qui bénéficient du Régime corrompu à Moscou ne sont pas isolés des activités de leur gouvernement qui menaçaient la stabilité ».
Mnuchin a expliqué, que les sanctions ont été prises en réponse aux « activités malveillantes » de Moscou visant à déstabiliser les démocraties occidentales.
La décision américaine survient alors qu’une tension prévaut entre Moscou et Londres en raison de l’incident d’empoisonnement de l’ancien agent double russe Sergueï Skripal et de sa fille Julia au Royaume-Uni.
Washington ainsi que 20 capitales occidentales alliées avaient expulsé 150 diplomates russes sur fond de l’Affaire Skripal suscitant une riposte similaire russe.
Les Etats-Unis avaient, également, imposé, le 16 mars, des sanctions contre la Russie sur des accusations de cyberattaques et d’ingérence dans l’élection présidentielle américaine de 2016 que Donald Trump avait remportée aux dépens d’Hillary Clinton.