L’attaque de Douma vise à lancer une campagne contre le « gouvernement syrien »

Le chef de la diplomatie russe a souligné que l’attaque chimique qui a ciblé la ville de Douma dans la Ghouta orientale de Damas, a visé à lancer une campagne globale contre le «gouvernement syrien».

Lavrov tenait ces déclarations lors d’une conférence de presse animée, lundi, à Moscou, conjointement avec le ministre des Affaires étrangères du Tadjikistan.

« L’attaque chimique qui a ciblé Douma est une provocation qui vise Moscou et l’Iran, compte tenu de leur soutien apporté au gouvernement syrien », a dit Lavrov.

« Les militaires russes en Syrie avaient mis en garde à maintes reprises de l’existence de préparatifs qui ont pour but d’accuser Damas d’utiliser des produits chimiques toxiques contre les civils », a-t-il poursuivi.

Et Lavrov de lancer : « Ce dont nous avons mis en garde auparavant a eu lieu. Des informations nous sont parvenues dans ce sens de Douma dans la Ghouta orientale de Damas.

Le ministre russe a mis en doute les images et les enregistrements qui montrent la blessure et la mort de civils dans l’attaque chimique de Douma.

« Ce que nous avons vu dans les images montrant des blessés et la façon de les traiter nous rappellent des images diffusées précédemment par ce qui est communément appelé les Casques Blancs », a-t-il argumenté.

Lavrov a ajouté à ce propos que des experts russes et des représentants du Croissant rouge syrien sont entrés à Douma et n’ont pas trouvé de trace de l’utilisation du chlore ou d’autres gaz.

Les forces du Régime syrien et leurs soutiens ont lancé samedi une attaque au gaz chimique sur Douma faisant 78 morts parmi les civils, à majorité des femmes et des enfants, et des centaines de blessés, selon la Protection civile (Casques Blancs).

Au cours des deux semaines écoulées, des milliers de personnes, dont des combattants de l’opposition et leurs familles, ont quitté la Ghouta orientale de Damas vers les provinces d’Alep, de Hama et d’Idleb, au terme de deux mois d’une campagne d’une rare violence lancée par les forces du Régime syrien appuyé par la Russie, et au cours de laquelle des gaz toxiques ont été utilisés.

Une enquête conjointe menée par les Nations Unies et l’Organisation d’interdiction des armes chimiques avait conclu en 2017 et 2017 à ce que les forces du Régime syrien ont utilisé les gaz du chlore et du sarin à maintes reprises depuis 2011.