La ministre espagnole de la Défense, Maria Dolores de Cospedal, et le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, ont signé jeudi à Madrid un protocole d’accord pour l’achat par Ryad de cinq corvettes à l’Espagne pour environ 1,8 milliard d’euros.
La signature de cet accord a été annoncée par le ministère espagnol de la Défense sur son compte Twitter, lors de la visite du prince héritier saoudien en Espagne, dernière étape d’une tournée qui l’a également mené aux Etats-Unis, en France, au Royaume-Uni et en Egypte.
Un porte-parole du ministère de la Défense avait auparavant précisé que la lettre d’intention portait sur « la vente par l’entreprise Navantia de cinq corvettes à l’Arabie saoudite, pour plus de 1,8 milliard d’euros ».
Au cours de la tournée du prince héritier l’Arabie, l’un des plus grands acheteurs d’armes dans le monde, s’est également engagée à acheter 48 avions de combat Eurofighter Typhoon, selon le groupe de défense britannique BAE Systems.
Et aux Etats-Unis l’administration américaine a donné son feu vert pour des contrats d’armement de plus d’un milliard de dollars.
Le contrat des « corvettes » n’était pas du goût des ONG de défense des droits de l’Homme en Espagne, qui craignent que ces navires ne servent pour des attaques contre des civils au Yémen, où l’Arabie saoudite mène une guerre aux rebelles houthis soutenus par Téhéran.
La guerre au Yémen a fait près de 10.000 morts depuis 2015, et parfois débordé au-delà des frontière vers le territoire du voisin saoudien, avec des tirs de missiles ou de roquettes de la part des rebelles Houthis.
Elle a provoqué « la pire crise humanitaire au monde », selon l’ONU.