Le porte-parole de la présidence turque, Ibrahim Kalin, a déclaré que le conflit entre les Etats-Unis et la Russie en Syrie « doit aller au-delà des guerres par procuration et des démonstrations de forces géopolitiques ».
« Il doit être focalisé sur l’établissement d’un ordre politique légitime, démocratique et inclusif sans le régime d’el-Assad et les groupes terroristes tels que Daech, al-Qaïda, les PYD et YPG… » a écrit Kalin dans le quotidien turc Sabah.
Notant que « les preuves que le Régime el-Assad a de nouveau utilisé des armes chimiques le 7 avril sont avérées », il a ajouté que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a signalé que 500 personnes « affichant des symptômes d’exposition à des produits chimiques toxiques » ont été traités à Douma.
Kalin a réitéré que l’utilisation des armes chimiques n’est qu’une partie de la tragédie syrienne soulignant que « l’attaque chimique du 7 avril doit être prise au sérieux et que le régime doit être tenu pour responsable pour ces crimes de guerre ».
« Le président Recep Tayyip Erdogan l’a justement dit. Beaucoup de personnes sont mortes à cause de l’utilisation des armes conventionnelles et la communauté internationale n’a pas réagi face ce drame, laissant le peuple syrien en proie à la barbarie du Régime el-Assad, d’une part, et Daesh et les autres groupes terroristes d’autre part », a affirmé Kalin.
Le porte-parole de la présidence turque a rappelé que « ce n’était pas la première fois que le Régime utilise des armes chimiques et quand cela est arrivé en 2013, le président américain Barack Obama a signalé que la ligne rouge a été franchie mais n’a rien fait pour éviter la répétition de tels ‘actes barbares ». « C’est cet échec d’Obama qui a permis à la Russie et à l’Iran d’entrer en Syrie et offrir une bouée de sauvetage au régime d’el-Assad », a-t-il déclaré.
« Au cours des quatre dernières années, la saga syrienne a été utilisée par les puissances mondiales et les acteurs régionaux pour se positionner géopolitiquement », a fait savoir Kalin notant « qu’il est peu probable que cela change aujourd’hui ».
« Le problème est que l’objectif n’est pas de mettre fin à la guerre mais de l’exploiter, de différentes manières, pour exercer une influence en Syrie, en Irak et au-delà », a poursuivi le porte-parole de la présidence turque affirmant que « le Régime d’el-Assad est ses alliés sont les seuls à qui profite cette « stratégie du bord de l’abîme » alors que le peuple syrien continue de souffrir ».