La frappe du « trio criminel »* en Syrie n’a pas provoqué des différends entre Moscou et Ankara

Le 16 avril, Moscou a indiqué que la frappe militaire menée par les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni contre la Syrie a échoué à provoquer un différend entre la Russie et la Turquie.

Ceci intervient en réponse aux déclarations du président français, Emmanuel Macron, ayant indiqué que « son pays a réussi à séparer les Russes des Turcs grâce à la frappe tripartite en Syrie ».

La chaîne « Russia Today » a rapporté, citant le porte-parole du Kremli, Dmitri Peskov, que « ce n’est pas un secret que Moscou et Ankara sont en désaccord sur plusieurs questions, mais ceci nous ne empêche pas d’échanger les points de vue et de discuter des différentes positions ».

« Le plus important c’est que ceci n’influence pas les perspectives de coopération multilatérale et l’exécution des grands projets économiques et autres », a-t-il ajouté.

S’agissant des relations russo-américaines, Peskov a déclaré « qu’il n’y a pas de discussions actuellement avec Washington en vue d’une rencontre Poutine-Trump ».

« Nous souhaitons intensifier les contacts entre les deux parties avec le temps, dès que les américains finissent de discuter de leurs affaires internes », a-t-il poursuivi.

Il es à noter que le Premier ministre adjoint turc, Bekir Bozdag, a indiqué, plus tôt dans la journée de lundi, que la politique de son pays à l’égard de la Syrie repose essentiellement sur le fait de soutenir la vérité et le droit, et non pas d’être favorable ou opposé à un Etat quelconque.

Quant aux déclarations de Macron, Bozdag a souligné que la position de la Turquie est claire et invariable concernant l’utilisation d’armes chimiques.

* – le terme « trio criminel » a été attribué aux Etats-Unis, la France et l’Angleterre participant aux frapppes aériennes de 14 avril, par notre expert Monique Gimenez.