Le blocage a été reconduit à Nanterre jusqu’à jeudi tandis que la contestation continue à s’organiser dans les universités un peu partout en France.
Le mouvement de protestation se poursuit dans les universités. Quatre facultés sur environ 70 sont toujours bloquées et une dizaine de campus sont perturbés, en réponse à la loi de réforme de l’accès à l’université.
À Nanterre, le blocage a été reconduit ce mardi soir jusqu’à jeudi lors d’une Assemblée Générale. 1.600 étudiants se sont rassemblés pour un vote, auquel plus de 1.200 ont été favorables. Conséquence : des partiels ont de nouveau été annulés après ceux du début de semaine, dont la date de report n’a pas encore été précisée. Les étudiants qui souhaitent passer leurs examens commencent à s’inquiéter:
« Ne pas pouvoir passer nos partiels, ça veut dire qu’à la sélection en M2 ils vont préférer prendre des étudiants qui sortent des universités où il n’y a pas eu de blocus », témoigne l’une d’entre eux au micro de BFMTV.
De plus en plus de voix s’élèvent pour dénoncer la forme du mouvement. Dans les Assemblées Générales de Nanterre, on trouve aussi des travailleurs et des étudiants d’autres facultés, comme celle de Tolbiac.
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« Tout ce qu’on veut, c’est que la forme que prend leur mobilisation ne prenne pas en otage les étudiants, ne soit pas délétère pour nous. On a l’impression d’être bloqués dans une situation », explique Louise Pichon, du Mouvement de contre-blocage pacifiste.
Les responsables du blocage, eux, se veulent rassurants : « Les partiels, à mon avis, vont être tenus, avance le président de l’UNEF à Nanterre Florian Mazet. Les partiels vont être juste réaménagés (…) Ils auront, s’ils réussissent leurs partiels, leurs diplômes, et je pense qu’il n’y aura pas de problèmes. » Une nouvelle Assemblée Générale doit se tenir dans la fac de Nanterre jeudi matin pour décider de la suite du mouvement.
Les étudiants de Sciences Po Paris ont rejoint le mouvement de protestation mardi soir, en votant l’occupation de leur bâtiment principal. À Tolbiac, le président de l’université Panthéon-Sorbonne Georges Haddad a renouvelé sa demande d’évacuation de l’établissement. Une requête déjà formulée le 11 avril dernier après la découverte de cocktails Molotov au sein de la faculté, à laquelle la police n’a pas encore répondue comme le précise l’AFP.
À l’université de Rennes 2, le blocage a été reconduit jusqu’au 30 avril. Et à Rouen, plusieurs cours ont été annulés à cause du blocage de quatre bâtiments. L’université Paul-Valéry de Montpellier, occupée par des étudiants, est toujours fermée depuis ce week-end.