La Suisse maintient sa limite pour les travailleurs roumains et bulgares

La clause de sauvegarde prévue dans l’accord sur la libre circulation avec la Roumanie et la Bulgarie est maintenue durant un an, rapporte rtf.ch. Elle avait été activée le 1er juin 2017 afin de limiter les autorisations de séjour pour les travailleurs de ces deux pays.

La libre circulation pleine et entière est entrée en vigueur le 1er juin 2016 pour ces ressortissants, rappelle mercredi le Conseil fédéral. Entre cette date et mai 2017, la valeur seuil fixée pour l’octroi de permis B (autorisation de séjour) a été nettement dépassée.

Les travailleurs de ces deux pays qui ont immigré en Suisse occupent des emplois saisonniers. Or ces postes connaissent des taux de chômage supérieurs à la moyenne, précise le gouvernement.

Entre le 1er juin 2018 et le 31 mai 2019, la Confédération pourra délivrer 996 autorisations, comme auparavant. Elles seront débloquées de manière trimestrielle.

La décision du Conseil fédéral de maintenir cette clause de sauvegarde s’inscrit dans la volonté de mieux mettre à profit le potentiel offert par les travailleurs indigènes.

Berne a souvent limité le nombre de permis de séjour pour des ressortissants de l’UE. Mais il ne l’a fait pour la première fois en activant la clause de sauvegarde qu’en 2012.

En tant que pays souverain, la Suisse a encore la possibilité de définir sa politique d’immigration, commente cette information sur sa page VK (réseau social russe) Alexis Compte. Et poursuit : «Beaucoup d’Européistes reconnaîtront que la Bulgarie et la Roumanie sont rentrés trop rapidement dans l’UE mais sans se poser la question de “Pourquoi” ils sont rentrés. L’UE n’est que la face politique de l’OTAN, construite pour servir les intérêts Américains».