L’ancien Premier ministre français Manuel Valls a annoncé vendredi qu’il envisageait d’être candidat à la mairie de Barcelone lors des élections de 2019 pour le parti de centre droit Ciudadanos.
« Je vais y réfléchir », a déclaré Manuel Valls sur la chaîne de télévision publique TVE où un journaliste catalan l’interrogeait sur cette possibilité.
Evoquant son engagement contre le séparatisme en Catalogne il a assuré en espagnol s’être impliqué dans ce débat « en tant qu’enfant de Catalan, né à Barcelone parce que je veux aussi donner à la Catalogne et à l’Espagne ce qu’elles m’ont offert: mes origines, c’est aussi une forme de générosité ».
« Je me suis impliqué dans ce débat en tant qu’Européen, parce que les conséquences pour l’Europe (du séparatisme catalan ndlr) étaient très importantes », a-t-il ajouté.
« Continuer dans ce débat, oui cela m’intéresserait, rester dans ce débat politique et intellectuel. Puis-je aller plus loin? Je vais y réfléchir ».
« Ciudadanos est ouvert à la présence de personnes comme M. Valls dans nos listes », a déclaré un peu plus tard Albert Rivera, chef de Ciudadanos, principale force d’opposition aux indépendantistes en Catalogne, qui a aussi le vent en poupe dans les sondages au niveau national.
« Il y a des primaires », a-t-il cependant ajouté avec prudence.
« J’espère que cela pourra se concrétiser mais pour le moment j’avoue que c’est une porte ouverte et il manque encore du temps », a encore déclaré M. Rivera en soulignant que son parti est « ouvert au talent » et que M. Valls serait bien meilleur maire que l’actuelle maire de Barcelone, Ada Colau, ancienne militante du droit au logement.
L’ancien chef du gouvernement (2014-2016), né espagnol mais naturalisé français, aime rappeler qu’il a grandi à Barcelone. Depuis l’automne il multiplie les voyages en Espagne et a participé à de nombreux débats et manifestations politiques pour dénoncer le séparatisme.
En France, Manuel Valls avait annoncé en juin 2017 qu’il quittait le Parti socialiste. Il siège comme député apparenté du groupe La République en marche (LREM), du président Emmanuel Macron.
Contacté par l’AFP M. Valls n’a pas souhaité faire d’autres commentaires.