Grève des enseignants se poursuit en Algérie en menaçant la fin de l’année scolaire

Face à la persistance de la situation de blocage dans l’enseignement secondaire qui menace d’une année blanche en Tunisie, le chef du gouvernement tunisien Youssef Chahed, a lancé vendredi soir sur la chaîne publique « Wataniya 1 », un appel pour la reprise des cours afin de sauver l’année scolaire.

« Je le dis franchement, aujourd’hui, l’année scolaire et l’avenir de centaines de milliers de nos enfants sont menacés », a-t-il mis en garde en faisant valoir qu’il « n’y a pas de raison qui justifie une année blanche quels que soient les différends ».

Cet appel intervient alors que les cours sont suspendus depuis quatre jours du fait de la grève ouverte dans l’enseignement secondaire et de la rétention depuis plus de trois mois des notes des examens du premier semestre par les enseignants dont le syndicat réclame des revendications salariales jugées « exorbitantes » par le gouvernement.

Le ministre de l’éducation Hatem Ben Salem, soutenu par les associations des parents d’élèves et les internautes, a dénoncé l’attitude du syndicat et refusé de s’asseoir à la table de négociations tant que cette « prise en otage des élèves » n’est pas levée.

« Aujourd’hui, tous les Tunisiens sont préoccupés par cette situation et sont inquiets quant à l’avenir de leurs enfants, car ils savent que la menace d’une année blanche n’est plus une simple éventualité et que si la situation perdure, ce sera un fait accompli », a déclaré le chef du gouvernement.

Chahed considère que « la seule solution » pour éviter une telle issue « dangereuse », est que « chaque partie assume ses responsabilités ».

Il a, à cet égard, exhorté les enseignants à reprendre les cours dès lundi prochain et à lever la rétention des notes, assurant que le gouvernement engagera le dialogue le jour même avec le syndicat du secondaire.

Youssef Chahed a affirmé qu’il était « réceptif aux doléances de tous les secteurs d’activité, y compris de l’enseignement », notant que leur satisfaction n’est pas liée au bon vouloir du gouvernement, mais dépend plutôt de la situation des finances publiques qui est « difficile ».

« Toutes les parties doivent prendre en considération cette donnée et faire prévaloir la voix de la raison et de la sagesse et l’intérêt national », a-t-il plaidé.

Selon des sources officielles, les revendications des enseignants du secondaire sont évaluées à plus de 500 millions de dinars (soit plus de 200 millions de dollars), soit dix fois plus que ce que suggère le gouvernement (50 millions de dinars).

Les arguments du chef du gouvernement ne semblent pas avoir fait changer d’avis le secrétaire général du syndicat de l’enseignement secondaire Lassaad Yacoubi qui persiste dans son bras de fer avec le gouvernement.

« Votre discours est miné et nous en saisissons les visées, mais je vous le dis clairement: nous ne vous permettrons pas de parvenir à ce que vous planifiez », a-t-il lancé instantanément dans un post publié sur sa page Facebook.