La cinquième grève intermittente à la SNCF commence ce dimanche 22 avril au soir, et ce jusqu’à mercredi 25 au matin.
Bien que le patron de la SNCF Guillaume Pépy voit le mouvement «s’éroder», le trafic ne sera assuré qu’à 40 % en région parisienne, à 35 % pour les TGV et 30 % pour les liaisons interrégionales. Une situation qui pèse sur le secteur agricole et agroalimentaire et dont les responsables se plaignent.
Les coopératives et filières agricoles pâtissent lourdement de la grève intermittente à la SNCF. Selon les régions, 60 à 70 % des trains de transport de marchandises sont annulés, précise Coop de France qui demande que les productions agricoles et agroalimentaires bénéficient d’une priorité.
Les coopératives soulignent en outre les surcoûts liés au report sur le transport routier ou fluvial. Les transporteurs routiers ne peuvent même plus faire face à la demande et même le fret privé dépend de la grève des aiguilleurs, qui eux sont des salariés de la SNCF. L’association générale des producteurs de blé évalue entre 5 et 20 euros la tonne le surcoût entraîné par le changement de mode de transport. Le ferroviaire représente 13 % du transport des produits agricoles et alimentaires.
Mais les exportateurs sont encore plus touchés, car 40 % des exportations céréalières sont acheminées vers les ports par le rail. Ces professionnels demandent qu’à l’avenir la SNCF puisse leur garantir un minimum de transports si la France veut vraiment s’orienter vers un fret de marchandises plus performant et moins coûteux.