Le Premier ministre arménien Serge Sarkissian a fini par démissionner sous la pression de la rue. Ses opposants accusaient celui qui fut président de l’Arménie de 2008 à 2018 de s’accrocher au pouvoir.
Une ambiance de fête régnait lundi 23 avril en fin d’après-midi sur la Place de la République au cœur d’Erevan. Des milliers de personnes dansaient et trinquaient dans les rues de la capitale arménienne, après l’annonce de la démission du Premier ministre Serge Sarkissian. Après onze jours de manifestations consécutives, il a fini par jeter l’éponge.
« Je me suis trompé », a reconnu Serge Sarkissian dans un communiqué diffusé par ses services. « J’abandonne la direction du pays et le poste de Premier ministre », a-t-il ajouté. Le chef de l’opposition Nikol Pachinian s’est aussitôt réjoui : « Citoyen d’Arménie, tu as gagné ! Et personne ne peut te priver de cette victoire. Je te félicite, peuple victorieux ! ».
Un mauvais calcul politique
Accusé par ses opposants de vouloir s’accrocher au pouvoir, Serge Sarkissian, 63 ans, a été président de 2008 à 2018, avant d’être nommé Premier ministre il y a moins d’une semaine.