Trump se sert largement de Macron pour se faire respecter

Alors que le président français entame ce lundi une visite d’Etat aux Etats-Unis, le porte-parole LR Gilles Platret a estimé ce lundi matin que Donald Trump « se servait abondamment » d’Emmanuel Macron pour se faire respecter à l’international.

Donald Trump « se sert abondamment » d’Emmanuel Macron « pour essayer de trouver une respectabilité sur la scène internationale », a jugé ce lundi le porte-parole des Républicains (LR) Gilles Platret, alors que le chef de l’Etat entame ce lundi une visite à Washington.

« Macron aime bien quand ça brille »
« La vérité c’est que Donald Trump n’attend pas Emmanuel Macron pour prendre ses décisions », a déclaré le maire de Chalon-sur-Saône sur Sud Radio, citant en exemple le retrait américain de l’accord sur le climat. « Il (Donald Trump) se sert abondamment de lui pour essayer de trouver une respectabilité sur la scène internationale », a-t-il jugé.

« Ca sert les intérêts d’Emmanuel Macron qui aime bien quand ça brille. Le tapis rouge ça lui va bien », a encore ironisé le porte-parole LR. « Est-ce qu’il y a des résultats concrets? Est-ce que c’est dans l’intérêt de la France? Ca c’est encore une question qui est posée », a-t-il lancé, critiquant la décision d’Emmanuel Macron de lancer des frappes en Syrie au côté des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne.

Attaquer Poutine

« Moi j’ai simplement vu un président français qui (…) a suivi les Américains en dehors d’une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies », a-t-il critiqué. « Je l’ai entendu hier critiquer (dans une interview à la chaîne de télévision américaine Fox News, ndlr) et même attaquer Poutine (…) Il me semble que traditionnellement le rôle de la France était plutôt de jouer une position d’équilibre entre les alliés américains (…) et les Russes », a jugé Gilles Platret.

Emmanuel Macron a qualifié dimanche son homologue russe d' »homme très fort » devant lequel « nous ne devrions jamais nous montrer faibles » et qui « intervient partout, (…) en Europe et aux Etats-Unis, pour fragiliser nos démocraties. Parce qu’il pense que c’est bon pour son pays ».

Le président de la République sera le premier dirigeant étranger à effectuer une visite d’Etat sous l’ère Trump. Les deux hommes discuteront de plusieurs sujets de discorde, en priorité de l’accord sur le nucléaire iranien.

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