Alors que Donald Trump et Emmanuel Macron ont évoqué la possibilité de négocier un nouvel accord avec l’Iran au sujet de son programme nucléaire, le président iranien a rejeté mercredi toute discussion sur le sujet.
La réponse de Téhéran ne s’est pas fait attendre : alors que le président français Emmanuel Macron a proposé mardi à Donald Trump un « nouvel accord » avec l’Iran, le président iranien Hassan Rohani a fermement rejeté ces discussions, mercredi 25 avril. Pour le dirigeant iranien, en effet, un nouvel accord ne serait pas légitime. Hassan Rohani juge, par ailleurs, Donald Trump incapable de négocier des traités internationaux.
« Ensemble, avec un chef d’un pays européen, ils disent : ‘Nous voulons décider pour un accord conclu à sept’. Pour quoi faire ? De quel droit ? », a demandé Hassan Rohani lors d’un discours à Tabriz, dans le nord de l’Iran, dans une référence implicite à Donald Trump et Emmanuel Macron.
Même sans rejet de Téhéran, un nouvel accord était de toute façon loin d’être gagné. Avec Donald Trump, « nous avons un désaccord sur le JCPOA », a ainsi d’emblée reconnu Emmanuel Macron mardi en utilisant l’acronyme anglais de l’accord de Vienne, signé en juillet 2015 entre l’Iran et les grandes puissances (Chine, États-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne) après des années de négociations, aux termes duquel Téhéran a accepté de geler son programme nucléaire jusqu’en 2025.
Donald Trump doit dire le 12 mai prochain s’il rompt ou non cet accord qu’il juge insuffisant. « On ne déchire pas un accord pour aller vers nulle part. Il faut construire un accord sur l’Iran plus large, pour la stabilité de la région », avait pladé le président français pour défendre un nouvel accord.