Trois jours après Emmanuel Macron, le président américain Donald Trump reçoit vendredi Angela Merkel avec beaucoup moins de décorum mais les mêmes désaccords marqués, du dossier nucléaire iranien aux tarifs douaniers.
Le contraste entre la visite de la chancelière allemande et celle du président français devrait être saisissant. Un déjeuner de travail et une conférence de presse commune mais ni coups de canon, ni tapis rouge, ni dîner fin avec tarte aux nectarines infusée de miel de la Maison-Blanche.
Angela Merkel essaiera de convaincre Donald Trump de préserver l’UE de sanctions commerciales et de sauvegarder l’accord stratégique sur le nucléaire iranien.
Ce déplacement intervient juste après celui du président français Emmanuel Macron qui, malgré sa complicité affichée avec le dirigeant américain, n’a semble-t-il pas obtenu de concessions sur ces deux grands dossiers.
La chancelière allemande se fait toutefois peu d’illusions, notamment sur les droits de douane accrus sur l’acier et l’aluminium européens.
« On doit partir du principe que les taxes douanières seront là le 1er mai », a indiqué jeudi un responsable gouvernemental allemand sous couvert de l’anonymat, « il nous faudra voir ce que nous allons faire ».
Le président américain a promulgué en mars ses taxes de 25% sur les importations d’acier et de 10% sur celles d’aluminium, accusant ses partenaires commerciaux de pratiques déloyales. L’UE a bénéficié d’une exemption in extremis jusqu’au 1er mai en échange d’une demande d’ouverture plus marquée des marchés européens.