La tension monte dans les Alpes entre pro et anti-migrants

Il y a une semaine, une association d’extrême droite lançait une opération de communication dans le col de l’Échelle (Hautes-Alpes), lieu de passage des migrants. Ce samedi 28 avril, c’est une contre-manifestation qui s’est organisée à Gap.

La devise républicaine et des slogans en faveur de l’accueil des migrants. À Gap (Hautes-Alpes), ce rassemblement prône l’hospitalité. Une manifestation qui contraste avec l’action d’un groupuscule identitaire au col de l’Échelle, il y a une semaine. Eux voulaient faire barrage aux clandestins. Le soir même, le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, décide d’envoyer 250 gendarmes et policiers en renfort pour assurer le contrôle des frontières. Une réponse jugée hors sujet par ceux qui défendent les migrants.

L’an passé, près de 2 000 migrants ont franchi le col de l’Échelle. Une marche périlleuse de 30 kilomètres depuis l’Italie. L’envoi de renforts aux frontières vise à juguler ce flux, mais aussi à apaiser les tensions. Dans les Hautes-Alpes, entre ceux qui veulent accueillir les migrants et ceux qui veulent les chasser, l’État tente aujourd’hui de garder la main et de contenir les colères.