Les troupes gouvernementales ont progressé samedi dans un quartier du sud de Damas

L’armée syrienne a progressé samedi dans un quartier du sud de Damas après de violents affrontements contre le groupe Etat islamique (EI), au dixième jour d’une offensive pour déloger les jihadistes de leur ultime bastion dans la capitale, a indiqué un média d’Etat.

L’EI contrôle depuis 2015 le camp palestinien de Yarmouk, qui est en fait devenu un quartier de Damas, ainsi qu’une partie des quartiers de Hajar al-Aswad et Qadam.

Les forces du régime de Bachar al-Assad ont notamment repris le contrôle de la zone d’al-Maazaniah dans le quartier de Qadam, « après avoir détruit des positions des terroristes et leur avoir infligé des pertes humaines et d’armement », a indiqué l’agence de presse syrienne officielle Sana.

Cette progression « sur plusieurs fronts » à Qadam a eu lieu après « de violents affrontements avec les terroristes de Daech (…) au cours des dernières heures », selon une source militaire citée par Sana utilisant l’acronyme en arabe de l’EI.

Le correspondant de l’AFP a vu un nuage de fumée noire s’élever des quartiers sud de la capitale, cible d’intenses bombardements à l’artillerie.

Les combats au sol sont accompagnés de frappes aériennes et tirs d’artillerie du régime qui ont tué 36 civils depuis le 19 avril, dont 17 pour la seule journée de vendredi, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH). Par ailleurs, 79 combattants prorégime ont été tués depuis le début de l’offensive, contre 68 jihadistes, d’après la même source.

Des combats ont également eu lieu dans une zone à la lisière entre le camp de Yarmouk et le quartier de Hajar al-Aswad « que le régime tente de diviser ».

« L’objectif est de segmenter progressivement l’ensemble de la zone à reconquérir comme cela fut le cas dans la Ghouta orientale », ultime bastion rebelle aux portes de Damas tombé le 14 avril aux mains du régime, a indiqué à l’AFP le directeur de l’OSDH, Rami Abdel Rahmane.

Après avoir conquis, à son apogée, le tiers du territoire syrien, l’emprise de l’EI s’est réduite comme peau de chagrin à l’été dernier. Les jihadistes contrôlent désormais moins de 4% de la Syrie, selon l’OSDH.