La résolution du conflit syrien passe par une solution politique et non militaire, ont déclaré les chefs de la diplomatie russe, turque et iranienne, réunis ce samedi à Moscou pour tenter de trouver une issue à sept années de guerre. Un dialogue entre les soutiens de Damas que sont la Russie et l’Iran, et Ankara, qui plaide plutôt la cause des rebelles.
Depuis près d’un an et demi, ces trois puissances ont initié le processus d’Astana. Elles ont condamné d’une seule voix l’intervention des Etats-Unis, et de leurs alliés français et britanniques, en Syrie, et prônent le maintien de l’intégrité territoriale du pays.
Mevlüt Çavuşoğlu, ministre turc des Affaires Etrangères : « Notre but est d’arriver à une solution politique en Syrie. je suis d’accord sur le fait que la meilleure solution doit être politique et que toute solution militaire est illégale et non durable ».
« Il faut prendre en compte les différentes tentatives qui ont eu lieu d’empêcher l’amélioration du dialogue entre Syriens, ajoute Sergueï Lavrov, chef de la diplomatie russe. Il se trouve qu’alors que nous sommes en train de progresser et de construire, certains de nos homologues sont en train d’essayer de détruire les résultats de nos efforts conjoints, et ne se soucient guère des violations du droit international. je veux parler de l’action (les frappes, ndlr) menée le 14 avril par les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni ».
« Nous avons déjà condamné l’usage des armes chimiques quelques soient les victimes ou les coupables, renchérit Mohammad Javad Zarif, mais nous pensons que violer la loi pour un gain politique ne fait que compliquer encore plus les choses ».
Le processus d’Astana a permis la mise en place de quatre « zones de désescalade ».
En avril, un sommet tripartite s’était déjà tenu à Ankara pour que les belligérants s’engagent en faveur d’un « cessez-le-feu durable » en Syrie. Depuis 2011, le conflit syrien a fait plus de 350 000 morts.