Le chef de l’opposition arménienne Nikol Pachinian a été formellement nommé lundi par sa coalition Yelk candidat au poste de Premier ministre, à la veille d’un vote crucial pour l’avenir de cette ex-République soviétique du Caucase.
Depuis le 13 avril, l’Arménie est plongée dans une crise politique sans précédent : un mouvement de protestation a provoqué le 23 avril la démission de Serge Sarkissian, tout juste élu Premier ministre, six jours auparavant, par les députés, après avoir été le chef de l’Etat pendant dix ans.
Convoqué en session extraordinaire, le Parlement arménien doit lui élire mardi un successeur pour diriger le gouvernement.
M. Pachinian a annoncé aux journalistes sa nomination par la coalition Yelk alors qu’il se trouvait au parlement engagé dans des « consultations avec toutes les factions politiques ».
« Notre tâche est de résoudre la crise politique du pays », a-t-il dit.
A la tête du mouvement de protestation, M. Pachinian est le seul candidat à la succession de M. Sarkissian. Il peut compter sur les neuf votes de la coalition Yelk, et a reçu samedi le soutien du parti de l’Arménie prospère (31 sièges au Parlement), et du parti Fédération révolutionnaire arménienne (sept sièges), soit un total de 47 voix.