En Arménie, un règlement fragile se profile après des semaines de protestations

Un règlement fragile se profilait jeudi en Arménie, secouée depuis trois semaines par des manifestations, après que le chef de l’opposition Nikol Pachinian eut annoncé la veille qu’il avait le soutien de tous les partis pour être élu le 8 mai au poste de Premier ministre.

Des femmes se promenaient avec leurs enfants sur la place de la République, dans le centre-ville de la capitale Erevan, près des fontaines étincelantes, alors que ce haut-lieu de la contestation populaire était encore mercredi soir plein à craquer de manifestants réclamant que M. Pachinian soit nommé à la tête du gouvernement de cette ex-république soviétique du Caucase.

« On tend vers un règlement de la situation, mais ces vingt derniers jours, la situation a évolué de manière si dynamique que des doutes persistent encore », a déclaré à l’AFP l’analyste Viguen Akopian.

Depuis le 13 avril, des dizaines de milliers de personnes s’étaient mobilisées en Arménie à l’appel de Nikol Pachinian, un député et opposant de 42 ans, contre l’ancien président Serge Sarkissian, devenu pour quelques jours seulement Premier ministre – aux pouvoirs étendus -, et contre son Parti républicain au pouvoir.