L’Allemagne a accueilli de nombreux réfugiés ces dernières années. La plupart ont déposé une demande d’asile.
Et le nombre de ceux qui ont vu leur dossier rejeté augmente. Mais les expulsions qui sont la suite juridique d’une décision négative ne fonctionnent pas aussi bien que les responsables politiques le souhaiteraient. Des incidents lors d’une telle opération dans un foyer a surpris par son ampleur et provoqué des réactions négatives.
« Nous n’avions jamais dû affronter une telle situation ». Le responsable de la police à Ellwangen comme ses collègues sur le terrain ne comptait certainement pas rencontrer une telle résistance lors de cette opération de routine.
Lundi soir, quelques policiers se rendent dans un foyer de la ville où sont hébergés avant tout des demandeurs d’asile africains. Leur objectif : appréhender un réfugié togolais qui devait être renvoyé en Italie. Conformément à l’accord de Dublin, ce pays, le premier où il a séjourné en Europe, est compétent pour traiter de sa demande d’asile. Mais environ 150 autres résidents de ce foyer se sont opposés violemment à la police qui a préféré interrompre son opération.
Jeudi matin, les forces de l’ordre sont revenues nombreuses et ont arrêté le Togolais qui doit être expulsé. Les autorités ont agi pour éviter qu’ailleurs l’échec de lundi soir ne constitue un précédent et pousse d’autres demandeurs d’asile à se solidariser violemment avec des réfugiés menacés d’expulsion.