Le temps passe vite … Les 365 jours de la présidence d’Emmanuel Macron sont partis dans l’Histoire.
Un an après son élection à la présidence de la République, Emmanuel Macron et son gouvernement n’ont pas convaincu sur le plan de leur politique environnementale. Même si de nombreux chantiers sont en route, l’attribution d’un ministère d’envergure à Nicolas Hulot est perçue par ses opposants comme un trompe-l’œil qui masque mal l’emprise des lobbies.
Cela n’a échappé à personne, du moins à pas grand monde : lors des entretiens télévisés que le président de la République Emmanuel Macron a accordés le mois dernier à TF1, puis à BFM associé à Mediapart, pas une seule fois il n’a été question d’environnement ou d’écologie en près de quatre heures de direct. Bien entendu, on peut toujours argumenter que jamais ce thème ne lui fut proposé par ses interlocuteurs, ce qui n’est pas faux.
Il n’en reste pas moins que cet oubli a surpris de la part d’un président qui affirmait dès le 2 juin 2017 sur son compte Twitter : « Le changement climatique est le grand défi de notre temps », vingt-quatre heures après avoir lancé au monde entier le fameux « Make our planet great again » (rendez sa grandeur à notre planète). Cette phrase était prononcée en écho de l’annonce faite par Donald Trump de faire sortir les États-Unis de l’Accord de Paris sur le climat,
Un an après l’accession d’Emmanuel Macron aux plus hautes fonctions, son action et celle de son gouvernement en matière d’environnement n’impressionnent pas grand monde dans le pays, à l’heure du premier bilan. L’idée qui prédomine chez ses nombreux contempteurs, c’est que si le président est sans aucun doute sensible aux questions environnementales, il l’est encore plus aux lois du marché et qu’il manque de fermeté face aux lobbies. C’est bien évidemment dans le camp des écologistes que les critiques sont les plus virulentes. « Quand il a commencé sa campagne, il avait le programme le moins écolo, à égalité avec Fillon. C’est dire si l’environnement, c’était du décorum, du marketing », nous confiait avec sévérité, le 10 avril dernier, Sandra Regol, porte-parole d’Europe Écologie Les Verts (EELV) au siège de son parti, à Montreuil-sous-Bois. « Et là, reprenait-elle, il a senti une opportunité politique. Il a senti qu’à l’international, il pouvait se différencier des autres en disant : ‘moi je suis le défenseur de la planète, la France, l’Esprit des lumières retrouvé’ et tout le tralala ! »