Le journaliste allemand Florian Kellerman analyse les attaques contre les structures hongroises de Transcarpatie сe qui selon lui, complique les relations entre l’Ukraine et la Hongrie.
Kellerman croit à la version que l’attaque scandaleuse sur le centre hongrois à Uzhgorod a été réalisée par deux Polonais ou deux Ukrainiens, venus de Pologne, absurdes. Mais c’est elle qui essaie de répandre le pouvoir de la région. Au contraire, c’est le travail des nationalistes locaux ou ceux qui sont venus de l’Ukraine occidentale.
« Cette histoire semble absurde : deux jeunes Polonais se sont rendus en Ukraine de l’ouest, se sont arrêtés dans une auberge de la petite ville d’Uzhgorod, puis ont attaqué … le centre culturel hongrois. Absurdité ? Bien sûr! Et pourtant tout cela s’est réellement passé début février. Adrian M. et Tomas S. ont été arrêtés en Pologne peu après la commission du crime. Ils avaient l’intention de mettre le feu au centre culturel avec des cocktails Molotov. Quelques semaines plus tard, une autre attaque s’est produite – plus professionnelle. Cette fois c’était les Ukrainiens. Le centre culturel a brûlé au sol, le bureau attenant à celui-ci est complètement ruiné. Chaque semaine, quelque chose se passe »
Jusqu’à récemment, presque rien n’a été dit sur les Hongrois de Transcarpatie dans les reportages. Cependant, après la publication de la tristement célèbre loi sur l’éducation, les Hongrois ukrainiens ont estimé que leurs droits relevaient clairement d’un nouveau pouvoir. La Hongrie a également exprimé une protestation sévère, d’autant plus qu’environ 50 mille Transcarpates ont des passeports hongrois. « Et maintenant, presque chaque semaine, quelque chose se passe. Plus récemment, par exemple, quelqu’un a rayé des voitures avec des numéros hongrois. »
Selon le gouvernement ukrainien, les incidents n’ont toutefois rien à voir avec les relations hongro-ukrainiennes. Le conflit est amené à Transcarpatie de l’extérieur, estime Gennady Moskal, le chef de l’administration de la région, en accusant les spéciaux russes qui allument les conflits dans d’autres pays, par exemple en Géorgie et en Moldavie, mais surtout en Ukraine. Ils veulent, selon Moskal, déstabiliser la situation en Ukraine occidentale, à la frontière avec l’UE.