Le premier ministre français « préoccupé » par la situation d’Air France

Édouard Philippe s’est dit lundi « préoccupé par la situation chez Air France », entré en « zone de turbulences » avec le départ annoncé de son PDG Jean-Marc Janaillac et alors que s’amorce mardi une quinzième journée de grève.

« Je suis préoccupé par la situation chez Air France », a déclaré le Premier ministre lors de son questions-réponses hebdomadaire sur Facebook.

« Comme beaucoup de Français j’aime beaucoup cette compagnie nationale. (…) On sait qu’Air France est une belle compagnie internationale mais elle est soumise à une concurrence délicate », a-t-il souligné, trois jours après l’annonce de la démission du président Jean-Marc Janaillac.

Le patron du groupe franco-néerlandais Air France-KLM avait lié son sort à l’issue d’une consultation qui lui a finalement été défavorable, « un acte courageux » selon Édouard Philippe. Plus de 55% du personnel ayant pris part au vote a rejeté la proposition d’accord salarial pluriannuel qu’il avait mis sur la table.

« Reste la question de ce qu’il va advenir pour Air France », a poursuivi M. Philippe.

« Ce vote a dit la position des salariés, il a des conséquences sur le président de l’entreprise mais il n’a pas transformé la réalité dans laquelle Air France vit, une réalité concurrentielle et difficile », a-t-il insisté en soulignant qu' »il y a beaucoup d’inquiétude », notamment « chez KLM ».

« Je ne peux pas raconter des craques et ne pas voir la situation en face: la décision a fait entrer l’entreprise dans une zone de turbulences », a relevé le Premier ministre, qui « espère qu’on saura traverser ces turbulences le plus calmement possible ».

« J’espère que rapidement le conseil d’administration se prononcera sur un nouveau président ou une nouvelle présidente, quelqu’un qui sera capable de reprendre le fil du dialogue et redéfinir la stratégie de l’entreprise », a-t-il encore plaidé.