Le président français, Emmanuel Macron a reçu jeudi à Aix-la-Chapelle le « prix Charlemagne » qui rend « hommage à l’engagement en faveur de l’unification européenne », a appris Anadolu de source officielle.
Emmanuel Macron avait choisi la chancelière allemande Angela Merkel pour prononcer un discours lors de la réception de son prix.
Déclaré vainqueur du prix Charlemagne le 8 décembre dernier, Emmanuel Macron a officiellement reçu sa récompense jeudi en fin de matinée en Allemagne.
La direction du prix Charlemagne a motivé son choix de décorer le président français dans une longue tribune publiée sur son site internet officiel.
Il y est notamment mentionné qu’ « Emmanuel Macron a mis l’idée européenne au centre de son engagement politique » ou encore qu’il « a cherché le dialogue avec ceux qui veulent remettre en cause le projet auquel notre continent doit la plus longue période de paix de son histoire ».
La direction le félicite également pour donner, « à travers des propositions ambitieuses de nouvelles impulsions pour le développement de l’Union européenne ».
A cette occasion, le président français a prononcé un discours solennel dans lequel il a interpellé l’Europe en lançant « Ne soyons pas faibles et ne subissons pas. Nous avons devant nous de grandes menaces », avant de s’interroger « Voulons-nous subir ? Acceptons-nous la règle de l’autre ou la tyrannie des événements ou faisons nous le choix de décider par nous-mêmes? ».
Au cours de son allocution, le chef de l’Etat a rappelé que « La jeunesse allemande attend tout de l’Europe parce qu’elle se souvient de son histoire », ajoutant que « Le risque européen est aujourd’hui celui de la division. La seule solution qui est la nôtre : l’unité. Les divisions nous poussent à l’inaction. »
« Nous avons à nous battre pour quelque chose de plus grand que nous-mêmes : reforger une Europe plus forte. N’ayons pas peur de sortir de nos habitudes » a-t-il enfin déclaré au terme de son discours.
Avant Emmanuel Macron, deux autres présidents français ont reçu cette distinction hautement symbolique: Valéry Giscard d’Estaing en 2003 et François Mitterrand en 1988.