Les pays européens ont deux mois pour donner des « garanties » à l’Iran afin d’assurer les intérêts du pays dans le cadre de l’accord nucléaire.
« Les Européens ont entre 45 et 60 jours pour donner les garanties nécessaires pour assurer les intérêts de l’Iran et compenser les dommages causés par la sortie des Etats-Unis », a déclaré dimanche Abbas Araghchi, le vice-ministre iranien des Affaires étrangères.
« Si les Européens ne donnent pas de garanties, il reviendra aux responsables du pays de prendre les décisions nécessaires », a-t-il ajouté dans ces propos rapportés sur le site du Parlement. C’est la première fois qu’un tel délai est évoqué.
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, a entamé dimanche à Pékin une tournée diplomatique marathon. Il espère décrocher « un cadre futur clair » pour l’accord nucléaire après le retrait fracassant des Etats-Unis.
Le ministre se rendra ensuite à Moscou puis à Bruxelles, où il rencontrera ses homologues français, allemand et britannique. Il aura alors fait le tour des cinq puissances qui, outre les Etats-Unis, avaient signé avec l’Iran le texte de 2015.
Le ministre iranien a semblé afficher dimanche un optimisme prudent quant aux possibilités de sauver cet accord historique. Sa tournée a commencé alors que les responsables conservateurs ont critiqué la position du gouvernement, soulignant que l’Iran ne pouvait pas faire confiance aux Européens, comme l’avait affirmé mercredi le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei.