Le nouveau Premier ministre arménien, Nikol Pachinian, était ce lundi à Sotchi, à l’occasion de sa première visite chez l’allié russe depuis son élection. L’ancien journaliste a garanti à Vladimir Poutine que son gouvernement n’avait aucune intention de rompre la coopération entre Erevan et le Kremlin.
Vladimir Poutine a souhaité à son homologue « beaucoup de succès à la tête du gouvernement arménien (…) J’espère que nos relations évolueront de manière aussi stable, comme ce fut le cas jusqu’ici », a poursuivi le président russe récemment réélu.
La Russie a une base militaire en Arménie, ex-république soviétique située stratégiquement entre l’Iran, la Turquie, et l’Azerbaïdjan et la Géorgie. Elle pouvait craindre un scénario semblable à celui de l’Ukraine, devenue farouchement anti-russe. Il n’en fût rien, au regard des premières déclarations de Nikol Pachinian.
Pour l’ancien leader de l’opposition arménienne, « personne ne doute et ne doutera jamais de l’importance stratégique des relations russo-arméniennes. Nous espérons donner un nouvel élan à nos relations, et nous mettrons pour cela toute notre énergie », a-t-il même promis.
Nikol Pachinian a par ailleurs salué la position « équilibrée » de Moscou pendant les manifestations en Arménie, qui ont conduit à la démission de son prédécesseur Serge Sarkissian. Ce dernier venait d’être nommé à la tête du gouvernement après 10 ans de présidence.
Nikol Pachinian, fer de lance du mouvement de contestation qui a duré trois semaines, a été élu par le Parlement mardi dernier à la tête du gouvernement.