Les Ministres des Affaires étrangère français et britannique déterminés à sauver l’accord nucléaire iranien

«Notre position est une position de détermination et d’unité, de volonté de faire vivre cet accord», a déclaré le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian.

Il s’exprimait à l’issue d’une rencontre avec son homologue britannique, Boris Johnson, et à la veille d’une réunion à Bruxelles entre les ministres des Affaires étrangères iranien, français, britannique et allemand.

L’accord sur le nucléaire iranien a été conclu en 2015 entre l’Iran et le groupe 5+1 (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne). Il vise à faciliter les échanges commerciaux avec l’Iran et à relancer son économie, en levant de lourdes sanctions internationales en échange d’un engagement de Téhéran à limiter ses activités nucléaires et à ne jamais chercher à obtenir la bombe atomique.

Le 8 mai, le président américain Donald Trump a annoncé que les Etats-Unis se retiraient de cet accord, rétablissant toutes les sanctions levées depuis la signature de ce texte.

«Nous avons regretté cette décision américaine», a rappelé Jean-Yves Le Drian. «Ce n’est pas parce que les Etats-unis quittent un accord international que l’accord international est caduc. Nous restons dans l’accord et nous voulons le faire vivre tant que l’Iran le respecte», a-t-il déclaré, qualifiant l’accord de «gagnant-gagnant».

«Notre position est commune et elle est unie avec la position allemande, ce qui ne nous empêche pas de parler avec les Etats-Unis d’Amérique pour leur dire quelle est notre position», a poursuivi le ministre français.