Un cessez-le feu entre le régime syrien et le groupe Etat islamique (EI) est entré en vigueur samedi dans le sud de Damas, où sont retranchés les derniers djihadistes, en vue d’un accord d’évacuation, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
Le régime de Bachar al-Assad a lancé il y a un mois une vaste offensive aérienne et terrestre contre la dernière poche de l’EI dans le sud de Damas, afin de consolider son emprise sur la capitale et ses environs.
Depuis le 19 avril, il a réussi à reprendre une partie conséquente de ce dernier bastion djihadiste dans la capitale.
« Un cessez-le feu est entré en vigueur aujourd’hui à 12H00 (locales, 09H00 GMT) pour une durée de cinq heures, mais il est observé depuis neuf heures maintenant », a indiqué à l’AFP le directeur de l’OSDH Rami Abdel Rahmane.
« L’arrêt des hostilités constitue le prélude à une évacuation des combattants de l’EI vers la badia syrienne (désert) conformément à l’accord qui prévalait avant le début de l’offensive » du régime, a-t-il ajouté.
Selon lui, l’opération de transfert des djihadistes devrait débuter « dans les prochains jours ».
L’accord, non écrit, aurait été négocié par les Russes et des réfugiés palestiniens installés en Syrie et favorables au régime du président Assad, avec des représentants de l’EI, selon l’OSDH.
Les médias officiels syriens ont toutefois nié l’existence d’un quelconque accord.
« Il n’existe aucun accord entre l’armée arabe syrienne et le groupe terroriste Daech (acronyme arabe de l’EI) sur le quartier de Hajar al-Aswad. Toutes les informations à cet égard ne sont pas précises », a ainsi indiqué samedi l’agence de presse officielle syrienne Sana, citant une source militaire.