Les évacuations de jihadistes et de civils du dernier bastion du groupe État islamique dans le sud de Damas ont pris fin, lundi. L’armée syrienne a annoncé voir repris le contrôle total de la capitale Damas et ses environs.
L’armée syrienne a repris lundi 21 mai le contrôle de l’enclave rebelle de Hadjar al-Assouad, qui était tenue par les jihadistes du groupe État islamique (EI) dans le sud de Damas.
Lundi, un court cessez-le-feu a permis l’évacuation des femmes, des enfants et des personnes âgées avant que les forces syriennes ne relancent leur offensive, entamée il y a plusieurs semaines.
Des cellules dormantes dans Yarmouk
Selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), la fin de ces évacuations a permis aux forces progouvernementales de rentrer dans le camp de réfugiés palestiniens de Yarmouk, un quartier de Damas. « Elles y mènent des opérations de ratissage après avoir libéré les quartiers (voisins) de Tadamoun, Qadam et Hajar al-Aswad », dans le sud de la capitale, a indiqué le directeur de l’OSDH Rami Abdel Rahmane.
Selon lui, des cellules dormantes de l’EI pourraient être restées dans Yarmouk et la zone doit encore être sécurisée. « Quelque 1 600 combattants et civils ont été évacués entre dimanche et lundi, à bord de 32 bus », de Yarmouk et de Tadamoun vers une région désertique contrôlée par l’EI dans l’est du pays, a expliqué Rami Abdel Rahmane. Avec la reconquête de Yarmouk et des quartiers adjacents, le régime de Bachar al-Assad contrôlera l’ensemble de la capitale et de ses environs pour la première fois depuis 2012.
Ces quartiers étaient soumis depuis plus d’un mois à une offensive des forces progouvernementales, suivant la même stratégie. Elle a consisté en un siège asphyxiant, puis une intense campagne de bombardements suivie d’accords d’évacuations. Cela a progressivement permis de chasser les rebelles de leurs fiefs dans et autour de la capitale.
L’EI ne contrôle plus en Syrie que deux enclaves assiégées dans le désert de l’Est. Un groupe insurgé qui a prêté allégeance à l’EI tient quant à lui une petite poche dans le sud-ouest de la Syrie
La guerre en Syrie, qui a fait plus de 350 000 morts, a éclaté en 2011 après la répression sanglante de manifestations pacifiques en faveur de réformes démocratiques avant de se complexifier au fil des ans avec l’implication de groupes jihadistes et de puissances étrangères.