Le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders, a annoncé mardi avoir demandé aux autorités irakiennes de ne pas procéder à l’exécution du djihadiste belge Tarik Jadaoun, sous le nom de guerre d’Abou Hamza al-Belgiki, condamné à mort par pendaison pour appartenance au groupe État islamique (EI).
« J’ai demandé à mon homologue irakien de ne pas procéder à l’exécution », a-t-il affirmé à la presse, en rappelant l' »opposition de principe » de la Belgique et de l’Union européenne dans son ensemble à la peine de mort.
Selon Didier Reynders, le Verviétois Tarik Jadaoun dispose encore de trente jours pour faire appel de sa condamnation à la peine capitale. Et s’il est condamné, la Belgique demande que la peine capitale soit modifiée en peine de prison, a ajouté le chef de la diplomatie belge, appelant à la tenue d’un « procès équitable ».
Tarik Jadaoun avait rejoint l’EI en 2014.
Lors de la première audience de son procès devant la Cour pénale centrale de Bagdad, le 10 mai, ce Belge d’origine marocaine avait plaidé « non coupable » et affirmé aux juges qu’il s’était « fourvoyé ».