L’armée allemande a licencié 110 soldats entre 2010 et 2018 pour suspicion d’extrémisme.
Citant des sources de haut niveau auprès du ministère allemand de la Défense, le groupe de média allemand « Funke Mediengruppe » a rapporté, samedi, sur son site électronique « qu’entre 2010 et 2018, l’armée a répertorié 89 soldats comme des extrémistes de droite ».
L’article a précisé que « 67 des 89 cas ont été repérés entre 2010 et 2011 avant que l’armée allemande ne mette fin au service militaire obligatoire en 2011 ».
D’autre part, « 86 de ces 89 soldats ont été licenciés alors que 3 autres sont encore en service mais poursuivis pour extrémisme », lit-on dans l’article.
L’armée allemande a classé, selon la même source, 15 soldats en tant qu’extrémistes de gauche. Toutefois, le rapport n’a pas divulgué le sort de ces derniers.
Dans le même contexte, le média allemand a indiqué que 300 cas « d’extrémisme islamique » ont été repérés depuis 2010. Après examen, la suspicion de 24 soldats a été confirmée et ces derniers ont été renvoyés de l’armée, explique le rapport.
La présence d’extrémistes dans l’armée allemande avait suscité de nombreuses controverses depuis avril dernier. En effet, un soldat lié à certains milieux d’extrême droite avait usurpé l’identité d’un réfugié syrien et planifié d’attaquer des personnalités politiques allemandes de premier plan.