Deux hommes ont été tués à Marseille au « kalachnikov » – détails

Deux hommes d’une trentaine d’années ont été tués par arme à feu dans la nuit de vendredi à samedi à Marseille, dans un probable règlement de comptes.

Peu avant 01h00, un assaillant cagoulé, muni d’une arme longue, probablement une Kalachnikov, a surgi dans les locaux d’une association sportive de l’Estaque, quartier littoral du nord de la ville, a relaté à l’AFP le procureur de la République de Marseille, Xavier Tarabeux, confirmant une information de La Provence.

Le mode opératoire évoque un probable règlement de comptes, bien que les deux hommes tués étaient toujours en cours d’identification samedi matin, a précisé le magistrat.

L’assaillant a ouvert le feu dans les locaux où plusieurs personnes jouaient aux cartes, touchant une première victime à la tête. Une seconde a été fauchée d’une rafale au niveau du thorax et de l’abdomen. La première victime était samedi matin en cours d’identification, la seconde n’avait pas d’antécédants judiciaires dans le trafic de stupéfiants, a précisé le magistrat.

Au total, 18 étuis de calibre 7.62, correspondant à une arme de type Kalachnikov, ont été retrouvés sur les lieux, a précisé le procureur Xavier Tarabeux.

Le tireur, attendu par un complice selon les témoignages recueillis, a pris la fuite dans un véhicule, retrouvé calciné plus tard dans la nuit par les enquêteurs dans la commune de Sausset-Les-Pins (Bouches-du-Rhône).

Les enquêteurs spécialisés de la police judiciaire marseillaise ont été saisis de l’enquête.

Si la piste du règlement de comptes se confirme, il s’agirait des dixième et onzième victimes de règlements de comptes dans la cité phocéenne et sa région depuis le début de l’année. En 2017, 14 personnes avaient perdu la vie dans des règlements de comptes dans les Bouches-du-Rhône, selon la préfecture de police, contre 29 en 2016.

Les faits surviennent au lendemain d’une visite nocturne éclair du ministre de l’Intérieur Gérard Collomb, venu promettre de faire «régner l’Etat de droit dans tous les quartiers», trois jours après l’irruption d’un commando armé dans une cité des quartiers nord, qui n’avait pas fait de blessé. Aucun lien n’est établi avec les faits de la nuit de vendredi à samedi.