L’alliance gouvernementale entre la Ligue et le Mouvement 5 étoiles a débouché sur la publication d’un programme commun. Parmi les mesures sur lesquelles les deux partis se sont entendus : la levée des sanctions contre la Russie.
La Ligue et le Mouvement 5 étoiles (M5S) ont soumis le 21 mai au président italien Sergio Mattarella leur programme commun. Parmi les mesures du premier gouvernement antisystème d’Italie : la demande de l’annulation immédiate des sanctions contre la Russie.
«Aujourd’hui est finalement défini dans toutes ses composantes le « contrat pour le gouvernement de changement », je suis vraiment heureux : ces 70 jours ont été vraiment intenses, de nombreuses choses sont arrivées, mais à la fin, nous avons réussi à réaliser ce que nous avions annoncé pendant la campagne électorale», déclare sur Facebook le chef de file du M5S, Luigi Di Maio.
Il existait entre le M5S au populisme revendiqué et la Ligue, qualifiée d’«extrême droite» par ses adversaires des divergences sur le fond. La formation nationaliste proche du Front national français, qui a fait le plein des voix dans le Nord sur la promesse de baisses massives d’impôts, et le M5S, plébiscité par le Sud pour avoir promis un revenu de citoyenneté, avaient toutefois plusieurs points communs, dont une attitude critique à l’égard de Bruxelles.
Outre la levée des sanctions contre la Russie, le M5S et la Ligue sont tombés d’accord sur plusieurs points qui promettent une confrontation plus ou moins rude avec l’Union européenne. Parmi eux : l’exigence de ne plus inclure les dépenses d’investissement dans le calcul du déficit des Etats (limité à 3% par Bruxelles). L’idée d’une sortie de la zone euro et d’un éventuel référendum à ce sujet, jadis cheval de bataille du M5S, a en revanche été écartée du texte.