Emmanuel Macron s’est félicité de fixer la date des élections libyennes

Le président français Emmanuel Macron a annoncé «l’organisation le 10 décembre prochain, d’élections présidentielle et législatives en Libye» au terme d’une conférence internationale sur la Libye organisée par Paris.

Le président français s’exprimait lors d’une conférence de presse commune tenue à l’Elysée avec le premier ministre libyen Fayez Al-Sarraj et l’envoyé spécial de l’ONU en Libye Ghassan Salamé.

«D’ici au 16 septembre, il faudra avoir acté un changement constitutionnel ou un processus électoral», a indiqué le chef de l’Etat français.

Les travaux de la Conférence internationale de Paris sur la Libye ont démarré mardi.

Il s’agit de la première rencontre entre Khalifa Haftar, commandant des forces soutenues par le parlement de Tobrouk (Est), Aguila Salah, président du Parlement, Khaled al-Machri, président du Haut-Conseil d’Etat et Fayez el-Sarraj, président du Conseil présidentiel du gouvernement de l’Union nationale (reconnu à l’international).

La matinée de travail s’est tenue à l’Elysée à l’invitation du président Macron, et une vingtaine de pays y ont participé parmi lesquels, l’Italie, la Turquie, l’Algérie, le Maroc, l’Egypte, la Tunisie, le Tchad, les Émirats arabes unis et le Qatar.

Emmanuel Macron s’est félicité d’emblée du fait que « l’ensemble des pays présents (…) ont accepté de travailler ensemble (…) pour signer une feuille de route commune » avant de reconnaître « la dette que nous avons à l’endroit du peuple libyen ».

S’agissant des accords signés entre toutes les parties présentes, le chef de l’Etat a annoncé que : «Nous avons conclu ce matin de nous donner un calendrier et une procédure. D’ici au 16 septembre, il faudra avoir acté un changement constitutionnel ou un processus électoral».

«Le deuxième point est l’organisation le 10 décembre prochain, d’élections présidentielles et législatives en Libye», a-t-il poursuivi en précisant que «Nous avons un engagement unique. Nous nous sommes tous engagés collectivement à fournir les efforts».

De son côté, le premier ministre libyen, Fayez Al-Sarraj, a rappelé : « J’ai appelé à arrêter les combats partout en Libye. Assez de sang a coulé ».

Confirmant que «tout le monde a approuvé la tenue d’élections présidentielle et législatives pour le 10 décembre prochain», il a fait savoir qu’«Il faut adopter des sanctions fermes contre ceux qui voudraient entraver le processus démocratique».

Enfin, l’envoyé spécial de l’ONU en Libye, Ghassan Salamé a déploré le fait que «les Libyens ont beaucoup souffert de la prolifération des initiatives extérieures», tout en reconnaissant «une journée importante pour la Libye».

Le président Macron a conclu la conférence de presse en expliquant que «tous les pays qui ont eu un rôle en Libye étaient présents, il n’en manque pas un et c’est un bon remède aux interférences».

Al-Sarraj a appuyé cette position en indiquant que «c’est par soucis patriotique que nous allons travailler main dans la main (…) à l’organisation de ces élections».