Le président de la Chambre des représentants libyenne Aguila Salah Issa et le maréchal Khalifa Haftar, commandant des forces soutenues par le Parlement libyen,
se rendent lundi à Paris pour assister à la rencontre des protagonistes de la crise libyenne, prévue mardi, dans le cadre d’une initiative française pour convenir sur une feuille de route afin de tenir les élections sous les auspices de l’ONU.
L’Elysée (la Présidence française) a invité 19 pays impliqués dans le dossier: les cinq pays membres du conseil de sécurité de l’ONU (Etats-Unis, Chine, Russie, Royaume-Uni et France), l’Italie, les pays voisins (Egypte, Tunisie, Tchad), les puissances régionales (Emirats, Qatar, Koweït, Turquie, Algérie, Maroc), ainsi que le chef de la mission de l’ONU pour la Libye, Ghassan Salamé, chargé de superviser le processus.
Selon une correspondance de la direction du Parlement de Tobrouk (Est) adressée à l’ambassade libyenne en france, Aguila Salah a accepté d’assister à l’initiative de Paris, et se rendra en France, lundi, en compagnie d’une délégation parlementaire ».
La correspondance, dont Anadolu a eu copie, indique que la délégation parlementaire qui accompagnera Salah est composée de 19 personnalités dont 6 députés, les deux vice-présidents, plusieurs consultants en plus d’employés au sein du Conseil et des membres de sécurité.
Dans le même contexte, des médias libyens proches de Haftar ont rapporté que le maréchal a également accepté de participer à la rencontre de Paris et qu’il se rendra ultérieurement dans la journée de lundi, en France, accompagné d’un e délégation composée de 14 personnes.
Selon la présidence française, les quatre protagonistes ont « donné leur accord pour signer une déclaration qui « fixe le cadre d’un processus politique » prévoyant la tenue d’élections législatives et présidentielle, si possible d’ici la fin de l’année».
Rappelant que jusqu’à présent, « tous les efforts engagés ont échoué à stabiliser ce pays d’Afrique du nord depuis la chute de Mouammar Kadhafi à la suite des Printemps arabes et de l’intervention occidentale lancée en mars 2011 », le média note que « l’inquiétude avait poussé Emmanuel Macron à faire de la Libye l’une des priorités de sa politique internationale, très tournée vers le Sahel ».