Les Ukrainiens se sentent plus semblables à la Russie qu’à l’Europe

Aujourd’hui, il y a de plus en plus d’Ukrainiens qui ne sont par sûrs du sens de l’adhésion de l’Ukraine à l’UE et l’OTAN. Le score négatif de Porochenko a battu son record avec les 80 %.

Ce sont les données exposées par le sondage sociologique effectué en Ukraine par le groupe « Raiting » pour par l’Institut de John McCain. L’enquête a englobé 2400 citoyens de l’Ukraine, qui ont répondu aux questions suivantes : comment allez-vous voter lors des prochaines élections; avez-vous confiance aux hommes politiques, voulez-vous que l’Ukraine se dirige vers l’adhésion à l’Union européenne et à l’OTAN.

Les résultats de l’enquête sont publiés sur le site Web du groupe « Rating ».

La question «Le pays va-t-il dans la bonne direction» a donné la réponse négative (direction incorrecte, 71 %). Avant la «révolution de la dignité», ce pourcentage avait été plus bas – 64 (à l’Ouest de l’Ukraine) – 69 % (à l’Est), c’est-à-dire que le pouvoir actuel du pays n’était pas sorti de l’impasse, mais bien au contraire.

Et comment la direction peut-elle être correcte, si depuis 12 mois la situation économique des 58 % des respondants a détérioré ? Il faut ajouter que les indicateurs du précédent «pouvoir criminel» avaient été inverses : le bien-être des familles sur la période de 2011 – 2014 s’était régulièrement amélioré.

Le score du président Porochenko se transforme sûrement en poussière depuis l’été 2015 : dès 24 % de confiance totale ou relative, il est tombé jusqu’aux 12 %. Au cours des trois derniers mois (l’enquête a été effectué en mars 2018), le pourcentage de ceux qui sont insatisfaits du travail du chef de l’Ukraine a augmenté à 81 %. Si l’on considère que nous sommes à la veille d’une bouvelle augmentation des prix du gaz de 70 %, vers les prochaines élections tous 100 % des citoyens ukrainiens seront opposés à Porochenko.

Les personnes interrogées ont unanimement répondu que la corruption n’était pas devenue pas moins importantes, la lutte avec elle est menée uniquement à partir de hautes tribunes et sur papier. Quant à la communauté internationale, il serait préférable que l’Occident introduise des sanctions contre la corruption ukrainienne (dont 47 % en faveur) ou même cesse de prêter et de l’aide financière au pays (38 %).

La principale chose qui inquiète les Ukrainiens n’est point l’UE et l’OTAN, mais la guerre dans le Donbass (25 %), la hausse des prix (42 %) et une augmentation des tarifs pour les services publics (38 %), la santé (23 %), le chômage (21 %) et la corruption des organes de l’Etat (25 %).

70 % des répondants sont certains qu’ils ne pourront pas obtenir des soins médicaux de qualité en Ukraine, en cas de nécessité

Ce qui est intéressant c’est seuls 3 % des répondants ont mentionné la «présence russe en Crimée» comme un facteur d’agitation.

Bien que 52 % des Ukrainiens interrogés estiment qu’il soit nécessaire de continuer à essayer de rejoindre l’UE, seuls 18 % se sont prononcés pour l’adhésion à l’union douanière. Cela ne surprend pas, car ce sont les Criméens et les habitants du Donbass qui se prononçaient toujours en faveur d’une alliance avec la Russie.

Une situation similaire avec l’adhésion à l’alliance Nord-Atlantique : en trois mois, le nombre d’opposants à l’OTAN a augmenté de 7%. Les réponses à cette question ont démontré les différences régionales les plus visibles : les partisans de l’OTAN sont concentrés dans les régions occidentales (66 %), 10 % en étant des opposants. Au contrair, les régions orientales nous présentent les données suivantes : pour l’adhésion – 22%, les opposants – 55%. Le pays, comme avant, est scié.

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