« Toutes les conditions sont réunies pour un gouvernement politique M5S/Ligue », ont annoncé les leaders des deux partis dans un communiqué.
L’Italie s’acheminait jeudi soir vers la formation d’un gouvernement populiste sous la direction de Giuseppe Conte après un nouvel accord conclu entre Luigi Di Maio et Matteo Salvini, les chefs de file du Mouvement Cinq Etoiles (M5S, antisystème) et de la Ligue (extrême droite).
Après leur échec de dimanche, les deux partis sont à nouveau aux portes du pouvoir, mais cette fois apparemment sans bras de fer à venir avec le président Sergio Mattarella pour appliquer le programme anti-austérité et sécuritaire sur lequel ils s’étaient accordés il y a près de deux semaines.
« Toutes les conditions sont réunies pour un gouvernement politique M5S/Ligue », ont annoncé Luigi di Maio et Matteo Salvini dans un communiqué transmis par le M5S après plusieurs heures de tractations.
Dans la foulée, le président Sergio Mattarella a convoqué Carlo Cottarelli, qui lui a officiellement remis sa charge de former un gouvernement d’experts pour préparer le pays à de nouvelles élections. Il avait entre-temps gelé la formation de son équipe pour laisser le temps aux nouvelles discussions des deux partis populistes majoritaires au Parlement.
Après le départ de Carlo Cottarelli, la présidence a annoncé la convocation de Giuseppe Conte pour 21 heure. Ce juriste de 53 ans, novice en politique choisi par Luigi Di Maio et Matteo Salvini, qui a assuré encore jeudi matin son cours de droit privé à Florence, devrait être à nouveau chargé de former le gouvernement, huit jours après avoir reçu son premier mandat. Il avait jeté l’éponge dimanche après le veto du président sur un ministre des Finances anti-euro.
Paolo Savona, l’économiste de 81 ans qui faisait peur à l’Union européenne parce qu’il prône un « plan B » contre l’euro, qu’il considère comme une « prison allemande », devrait obtenir le portefeuille des Affaires européennes, selon les médias italiens.