L’invitation du président de la République turque par les dirigeants allemands est très naturelle, a déclaré le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu.
Le chef de la diplomatie turque a accordé une interview à la chaîne de télévision turque, A Haber, mercredi.
Il a rappelé que la chancelière allemande, Angela Merkel, a invité le chef de l’État turc, Recep Tayyip Erdogan, à effectuer une visite en Allemagne, après les élections législatives et présidentielle qui se tiendront en Turquie le 24 juin.
«Lors des derniers entretiens téléphoniques effectués, le président allemand Frank-Walter Steinmeier et la chancelière Angela Merkel ont dit attendre une visite de la part d’Erdogan en Allemagne, a fait savoir Cavusoglu. Les élections n’étaient pas encore à l’ordre du jour en Turquie.»
Cavusoglu a insisté que cette invitation n’a aucun aspect secret.
«Nous ne considérons aucun lien entre les élections et cette invitation, a-t-il noté. D’un côté nous poursuivons la campagne électorale, et de l’autre, les affaires de l’État continuent. Les élections se termineront. Il faut planifier le calendrier pour la période qui suivra. De telles visites ne sont pas planifiées au dernier moment.»
-Relations avec les États-Unis
Le ministre turc a aussi commenté les relations avec Washington, rappelant qu’elles ont été tendues à cause du soutien américain aux branches syriennes de l’organisation terroriste PKK, ainsi que la question de l’extradition du dirigeant de l’organisation terroriste FETO, Fetullah Gulen.
Il a précisé qu’une réunion se tiendra avec le Secrétaire d’État américain, Mike Pompeo, le 4 juin, pour discuter notamment de la question syrienne, et du plan d’action prévu avec les États-Unis.
«Les démarches ne se limitent pas à Manbij, mais nous commencerons d’abord par cette ville, a fait savoir Cavusoglu. Le YPG [branche syrienne du PKK] se retirera de Manbij. Ce n’est pas à Ankara de voir où ces éléments partiront.»
Les préparatifs sur le sujet seront lancés dès lors qu’un accord sera trouvé entre les États-Unis et la Turquie, pour passer ensuite à l’application, a conclu Cavusoglu.