Le nouveau gouvernement italien annoncé jeudi est une équipe resserrée de 18 ministres, dont seulement cinq femmes, qui respecte l’équilibre entre les deux forces populistes qui le composent, la Ligue et le Mouvement 5 Etoiles (M5S).
Outre le président du Conseil, Giuseppe Conte, qui faisait partie de l’équipe gouvernementale proposée par le M5S avant les élections législatives du 4 mars, le mouvement antisystème est représenté par huit ministres: Développement économique et Travail (super-ministère confié à son chef de file Luigi Di Maio), Justice, Rapports avec le Parlement, Sud, Défense, Infrastructures et Transports, Culture et Tourisme, Environnement.
La Ligue (extrême droite) obtient sept ministères: l’Intérieur (attribué à son chef Matteo Salvini), les Affaires européennes, la Fonction publique, les Affaires régionales, les Familles et handicapés, l’Agriculture et l’Education.
Des portefeuilles auxquels il convient d’ajouter le poste, très stratégique, de secrétaire de la présidence du Conseil, attribué au bras droit de M. Salvini, Giancarlo Giorgetti.
Et le ministère de l’Economie et des Finances revient à un universitaire plutôt proche de la Ligue, Giovanni Tria.
Seules cinq femmes siègeront au sein de cet exécutif resserré en occupant les postes de la Défense, de la Santé, de la Fonction publique, des Affaires régionales et du Sud.
Le ministère des Affaires étrangères sera, lui, occupé par un ministre « technique », Enzo Moavero Milanesi, déjà ministre sous les gouvernements de Mario Monti (2011 – 2013) et d’Enrico Letta (2013 – 2014).
Le nouveau gouvernement prêtera serment ce vendredi après-midi devant le président de la République Sergio Mattarella, avant de demander la confiance du Parlement en début de semaine prochaine.