Les parlementaires iraniens ont soumis un projet de loi d’urgence à la présidence du Majlis (parlement) sur les pourparlers nucléaires avec l’UE.
Le projet de loi de double urgence sur les négociations nucléaires avec les pays de l’Union européenne est complémentaire au projet de loi sur les mesures réciproques contre les mouvements anti-iraniens, a déclaré vendredi le président du comité nucléaire du Majlis, Mojtaba Zonnouri.
Zonnouri a déclaré que le projet de loi a été préparé suite au retrait américain du Plan d’action global Commun (PAGC) conclu entre l’Iran et le G5 + 1 (États-Unis, Royaume-Uni, Russie, Chine, France et Allemagne) en 2015.
Les parlementaires avaient déclaré au mois de mai que le Majlis envisageait un projet de loi selon lequel le gouvernement iranien sera chargé de suivre les règles pour adopter des mesures réciproques et proportionnées pour faire face aux actions anti-iraniennes des Etats-Unis.
Selon le projet de loi, le gouvernement iranien doit demander des garanties fiables aux Européens et aux membres du groupe G5 + 1, à l’exception des Etats-Unis, a indiqué M. Zonnouri.
La décision du Majlis est en réponse à la décision prise le 8 mai par le président américain Donald Trump de quitter l’accord nucléaire de juillet 2015, a-t-il ajouté.
Les garanties européennes devraient être complètes, et les discussions avec les pays européens ne devraient pas durer plus d’un mois, a déclaré le parlementaire.
M. Zonnouri a ajouté que selon le projet de loi, si les Européens ne fournissaient pas de garantie à l’Iran ou ne le respectaient pas après l’avoir offert, le gouvernement iranien entamera le cycle complet du combustible.
Dans le projet de loi, a-t-il dit, le parlement a confié au gouvernement la tâche d’élever le niveau d’enrichissement de l’uranium à plus de 190 000 UTS si les Européens ne fournissaient pas de garanties fiables.