Polémique autour du procès d’une jihadiste française, jugée en Irak

Nous l’avions rencontrée il y a un mois au tribunal central de de la capitale irakienne.

Mélina Boughedir, son dernier enfant dans les bras, comparaissait pour terrorisme et appartenance à l’organisation jihadiste Daech. Des accusations que la Française niait en bloc. La jeune femme avait été arrêtée avec ses enfants à Mossoul (Irak) pendant l’été 2017. C’était alors la capitale de l’organisation État islamique en Irak. Elle dit aujourd’hui y avoir suivi son mari sous la contrainte.

Une version des faits commentée au plus haut niveau de l’État, à Paris, à des milliers de kilomètres de Bagdad. Pour Jean-Yves Le Drian, ministre des Affaires étrangères, Mélina Boughedir est une combattante, « une terroriste de Daech qui a combattu contre l’Irak« . Des propos dénoncés ce samedi 2 juin au soir à Bagdad par les trois avocats de la Française. Ils sont arrivés hier soir, vendredi 1er juin, dans la capitale irakienne. Dans un communiqué, ils s’insurgent et parlent d' »ingérence » des autorités françaises. Dans cette salle d’audience, demain, dimanche 3 juin, la Française risque la peine capitale.