Le Secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a déclaré que l’Organisation n’accordera pas d’appui défensif à Israël s’il est attaqué par son ennemi juré l’Iran, a rapporté l’agence de presse américaine, Associated Press.
« Israël est un partenaire et non un membre de l’OTAN », a indiqué Stoltenberg dans une déclaration accordée, samedi, à l’hebdomadaire allemand, Der Speigel.
« Les garanties de sécurité fournies par l’OTAN (à ses membres) ne s’appliquent pas à Israël », a-t-il précisé.
Stoltenberg a souligné que « l’OTAN ne doit pas se mêler des efforts de paix au Moyen-Orient ou des conflits dans la région ».
Les déclarations du Secrétaire général de l’OTAN interviennent à un moment de fortes tensions entre Israël et l’Iran. Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a multiplié les critiques envers l’accord sur le nucléaire signé entre Téhéran et un certain nombre de grandes puissances.
En 2015, l’Iran, les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU (la Russie, les États-Unis, la France, la Chine et le Royaume-Uni) et l’Allemagne ont signé un accord limitant le programme nucléaire de Téhéran à des fins pacifiques en échange de la levée des sanctions économiques occidentales imposées à la République islamique.
Le 8 mai 2018, le président américain, Donald Trump, a annoncé le retrait des Etats-Unis de l’accord sur le nucléaire iranien et le rétablissement des sanctions économiques.
Le président américain avait qualifié cet accord de « mauvais » car « il ne mentionnait aucune restriction au programme iranien de missiles ou la politique de Téhéran dans le Moyen-Orient ».
La France, la Grande-Bretagne et l’Allemagne ont rejeté la décision de Washington soulignant le maintien de leur engagement vis-à-vis de l’accord sur le nucléaire iranien.